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What to do about climate change? Ask women – they have the most to lose

Décembre 2018 Actualité Etienne Antheunissens

The New Humanitarian 


Que faire à propos du changement climatique ? Demandez aux femmes, elles ont le plus à perdre 
Winnie Byanyima 
Executive director of Oxfam International 
 
Un combat pour la justice climatique est un combat pour la justice du genre 


Le changement climatique a toujours été une question politique. Sa source se trouve dans les déséquilibres de force et d’inégalité qui furent récemment à l’affiche des discussions pour le climat des Nations Unies en Pologne. Ces déséquilibres définissent qui est le plus vulnerable aux impacts du changement climatique, quels vie et moyens de substistance seront ou sont déjà bouleversés. Ce n’est nulle part aussi évident que dans la separation du genre: le combat pour la justice climatique et du genre doivent évoluer ensemble. 


Le changement climatique affecte les femmes d’une manière profondément différente que les hommes. La culture et la tradition Climate change affects women in a profoundly different way than men. Dans de nombreux endroits, culture et tradition rendent les femmes responsables des soins pour la famille. Ces sont par exemple les femmes qui sont en charge d’aller chercher du bois, de l’eau et de cultiver des aliments pour nourrir les nombreuses bouches. Ce sont donc les femmes qui doivent trouver et adapter des solutions : de nouvelles sources d’eau, de nouvelles manières de nourrir la famille, de nouvelles récoltes, de nouvelles manières de cuisiner. 


Dans mon pays – l’Ouganda – les femmes marchent jusqu’à six heures chaque jour pour aller chercher de l’eau. Vu que les saisons sèches s’allongent, les femmes doivent marcher de plus en plus loin. J’ai dit aux dirigeants du G7 (presque tous masculins) au nom du Conseil Consultatif du Genre en début d’année  – quiconque doute de la science du changement climatique devrait essayer d’en débattre avec des femmes devant chaque jour marcher plus loin pour chercher de l’eau. 


Les riches nations furent blâmées lors des discussions sur le climat du fait de leur échec à reconnaître l’urgence de limiter les impacts du changement climatique. Pendant que les pays vulnérables aux changements climatiques appelaient à une réponse urgente, une poignée de pays riches et exportateurs de pétrole – en ce inclus le Koweit, la Russie, l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis niaient l’évidence scientifique à la base de l’appel d’urgence. Le changement climatique affecte tout le monde mais les plus pauvres sont les plus affectés. Ils dépendent souvent de la pluie pour leurs cultures, vivent dans des habitations fragiles et ne disposent ni d’économies ni d’assurances en cas de désastre. 
En cas de désastre, comme la crise de la faim dans le Sahel à l’heure actuelle, ce sont les filles qui cessent d’aller à l’école pour aider les familles à nouer les deux bouts. Ce sont les femmes qui disposent du moins d’atouts pour faire face à l’adversité et elles sont largement absentes des mécanismes de prise de décision, ce qui renforce leur vulnérabilité.


Votre niveau de vulnérabilité, votre statut dans notre société inégalitaire, a une influence énorme sur l’impact du changement climatique que vous subirez. Pour les femmes, déjà vulnérables, le changement climatique exacerbe le poids de leur fardeau.  
L’année passée, un Plan d’Action du genre fut adopté après une décennie de pression exercée par es activistes. L’idée que la communauté internationale doive accorder plus d’attention à la dynamique des genres dans le développement et la mise en œuvre de politiques de changement climatique reste un sujet sensible. (…) Si nous désirons éviter que le changement climatique affecte les droits des femmes et des plus vulnérables, nous devons dès lors nous batter pour des sociétés plus plus égalitaires. Cela signifie remettre en question les rôles inégaux des genres, partager le travail de manière plus juste et augmenter la participation des femmes dans les processus décisionnels. (…)

Chez Oxfam, et plus largement dans le milieu humanitaire, nous croyons à un monde dénué de l’injustice de la pauvreté, une lutte qui ne peut être isolée du combat pour la justice climatique et l’égalité des genres.  Pour y arriver, nous devons procéder à des changements d’envergure de notre modèle économique dominant et de notre manière de gérer nos politiques. Durant les mois qui viennent, les gouvernements doivent suivre l’engagement des nations les plus vulnérables et immédiatement commencer à poser des actes dont l’ajout des voix des femmes dans le processus de réflexion et de décision. 

Byanyima fut l’une des femmes unies au Sommet virtuel pour le Climat du Forum des Vulnérables du Climat. 
 

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The New Humanitarian - Climate change, ask women.pdf
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